Sélectionner la langue

French

Down Icon

Sélectionnez un pays

France

Down Icon

Sorties ciné. "Marco, l'énigme d’une vie" : un biopic nécessaire sur la mémoire volée

Sorties ciné. "Marco, l'énigme d’une vie" : un biopic nécessaire sur la mémoire volée

La fascinante imposture de l’Espagnol Enric Marco, fausse victime du nazisme, qui a volé la mémoire des vrais déportés après la guerre. Ou comment l’histoire officielle peut être manipulée.
Eduard Fernández a copié le langage corporel et les tics de langage de Marco. Photo Epicentre Films

Eduard Fernández a copié le langage corporel et les tics de langage de Marco. Photo Epicentre Films

D’abord, des archives, des images réelles. La véritable histoire s’inscrit sur l’écran. Entre 1940 et 1943, plus de 9 000 Espagnols ont été internés dans les camps de concentration de l’Allemagne nazie. Dont de nombreux républicains qui avaient fui en France à la fin de la guerre civile espagnole. Franco s’est fait le complice de Hitler.

Dans les années 1960, les survivants de la Shoah ont voulu retrouver la mémoire, mettre l’Espagne face à l’Histoire et face à ses responsabilités. Enric Marco, le président de l’association des victimes espagnoles de l’Holocauste, en a fait le combat de sa vie. Un grand témoin de l’horreur. Mais c’était un imposteur : il n’avait jamais été déporté. Pire, il avait collaboré. Loin de combattre le fascisme, il s’était engagé comme l’un des 20 000 Espagnols qui travaillaient pour le IIIe Reich dans le cadre d’un accord de 1941 entre Franco et Hitler.

Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs.

En cliquant sur « J’accepte », les cookies et autres traceurs seront déposés et vous pourrez visualiser les contenus (plus d'informations).

En cliquant sur « J’accepte tous les cookies », vous autorisez des dépôts de cookies et autres traceurs pour le stockage de vos données sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment en consultant notre politique de protection des données. Gérer mes choix

Aitor Arregi et Jon Garano mettent en scène avec force le mensonge, l’imposture et la chute de cet ancien responsable de l’Amicale de Mauthausen, démasqué par l’historien Benito Bermejo, peu de temps avant de partager une tribune au camp du même nom, avec le Premier ministre espagnol de l’époque, José Luis Rodríguez Zapatero.

Marco est un biopic nécessaire et le récit d’une mémoire volée. Il a été nourri d’interviews avec Enric Marco lui-même, matière première du scénario du film et la préparation de l’acteur principal, Eduard Fernández, parfaitement trouble. L’acteur a beaucoup regardé Marco, pour copier son langage corporel, ses tics de langage - mimétisme d’un homme aussi complexe que pathétique.

Marco raconte l’opacité d’un homme, son énigme résistante aux questions. Marco raconte aussi son déni : il n’a jamais regretté sa tromperie, affirmant avoir servi un devoir de mémoire avec son personnage, la mémoire des victimes espagnoles de Hitler, oubliées dans les années d’après-guerre.

Marco, l‘énigme d’une vie de Aitor Arregi et Jon Garano, en salles dès ce mercredi 14 mai. Durée : 1 h 41.

Les Dernières Nouvelles d'Alsace

Les Dernières Nouvelles d'Alsace

Nouvelles similaires

Toutes les actualités
Animated ArrowAnimated ArrowAnimated Arrow